RELIQUES...

Publié le par La Source

 

 

Reliques

 

Aujourd'hui, ce qui m'appartient, à moi triste compère de mon ombre, n'a plus d'existence. C'est l'horizon réduit à un seul point.

 

C'est juste une sorte de bruit noir. L'écho absurde d'un épais silence, aplati comme une crêpe sous l'étouffant monolithe du jour.

 

N'approchez pas l'obscur poison d'une âme grise ; ce qu'il contamine coule froid dans les membres qu'il envahit d'une insensibilité de ciguë.

 

C'est, les yeux dans les yeux, Gorgo regardée en face, sans miroir ni bouclier, beauté serpentine ainsi qu'Aphrodite en rêva, veines de porphyre bleu à ses tempes d'albâtre...

 

Glauques souvenirs de mers, bouillonnements de phrases blanchâtres fusant ainsi qu'un cordon d'explosifs qui vous revient du long d'un littoral à l'infini commencé.

 

L'Ile de Soie moire au couchant l'ultime refuge du soleil. Mais je ne suis pas né d'une pluie d'or, au secret d'une tour de bronze. Ni je n'ai troqué Argos contre Tirynthe aux remparts cyclopéens...

 

Et je ne tranche pas la tête à celle que j'aimais déjà – ô fantômes – du temps où j'errais, innocent, aux vallées zodiacales qui gardent les puits de mon artésienne mémoire.

 

 

Publié dans poésie

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M
Je me garderai bien des phrases élogieuses lassantes, frisant la flagornerie...que dire alors, mais rien!<br /> Simplement : je suis passée !
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