11 novembre 2010

Publié le par La Source

 

11 novembre 2010

 

Mordre dans un citron plein d'acide soleil,

Pour que son parfum couvre l'odeur qui nous arrive

De l'Autre Rive, où sur les prés froids de l'éternité

Errent des ombres, certaines connues

Et aimées !

 

Qu'éclatent les trompettes des anges

Par-dessus les arbres embrumés

Pareils à des mains désespérées

Dont saillent les veines noires

Vers le ciel tendues !

 

Que sombre l'esquif de nos souvenirs

Sur cette mer de feuilles mortes

Flagellée aux pluies de novembre,

Tandis que le voyageur immobile

Contemple les collines grises

Et les villages rouges des hommes

Dans les creux,

 

Et les cérémonies à flonflons

Avec discours et monuments aux morts !

 

 

Publié dans poésie

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